Depuis quelques années, on nous parle sans cesse de “travail sur soi”.
Apprendre à mieux se connaître, se libérer, guérir, évoluer...
Et c’est magnifique, bien sûr.
Mais parfois, sans même s’en rendre compte, ce travail devient une nouvelle injonction.
Une pression subtile qui dit :
“Je ne suis pas encore assez bien.”
“Je dois encore guérir ceci, comprendre cela.”
“Quand j’aurai réglé ça, alors je serai en paix.”
Et le piège se referme : on ne cherche plus à vivre, on cherche à se réparer.
Le paradoxe du “travail sur soi”
Plus vous cherchez à vous améliorer, plus vous risquez de vous éloigner de votre essence car la quête de guérison peut, sans qu’on le réalise, devenir une forme raffinée de rejet de soi.
Vous ne cherchez plus à vous aimer mais à devenir une version “acceptable” de vous-même.
C’est un peu comme si vous disiez à votre être profond : “Je t’aimerai… quand tu seras enfin guéri.”
Alors qu’en réalité, la transformation commence au moment où l’on s’accueille exactement comme on est avec toutes ses parts : blessées, lumineuses, imparfaites, humaines.
Le vrai travail, c’est de ne plus se travailler
Il y a un moment dans le chemin intérieur où il faut oser poser les outils. Non pas pour renoncer mais pour laisser la vie reprendre sa place.
C’est dans ces espaces de non-contrôle que la véritable guérison s’opère. Quand on cesse de disséquer ses émotions et qu’on commence simplement à les laisser exister.
Parce que ce que vous appelez “blocage” n’est pas toujours une blessure à réparer.
C’est parfois une part de vous qui attend d’être aimée sans condition.
La lumière n’apparaît pas quand tout est réglé. Elle apparaît quand on cesse de se juger.
Et vous avez-vous l’impression que ce “travail sur soi” vous éloigne parfois de vous-même ?
Peggy
