Il y a des femmes qui, dès l’enfance, se sentent à part.
Pas vraiment comprises par leur clan.
Comme si elles avaient atterri dans une famille qui ne leur ressemble pas, où tout semble trop lourd, trop figé, trop incohérent.
Des femmes qui observent, très tôt, des fonctionnements étranges, des non-dits épais, des silences gênants, des règles absurdes… et qui se demandent :
"Mais qu’est-ce que je fais là ?"
On les traite souvent de sensibles, de différentes, d’instables, de trop profondes, trop émotives ou pas assez soumises.
Elles dérangent. Elles réveillent.
Et très vite, elles apprennent à se taire pour ne pas blesser.
Mais si ce sentiment d’étrangeté n’était pas un rejet…
Et s’il était, au contraire, le signe que vous êtes venue pour autre chose ?
Il arrive que certaines personnes choisissent de venir au cœur d’un système familial verrouillé, non pas pour s’y conformer, mais pour l’ouvrir.
Ces femmes sentent très tôt qu’elles ne peuvent pas faire “comme tout le monde”, qu’elles ne seront jamais pleinement validées, jamais totalement aimées “comme ça” et qu’il leur faudra un jour choisir : s’oublier pour appartenir, ou s’honorer pour respirer.
Ce choix est souvent douloureux mais il est aussi libérateur.
Parce qu’en osant être vous, même si cela dérange, vous devenez celle qui transmute, celle qui voit clair, celle qui brise les cycles.
Ce n’est pas vous qui êtes "trop", c’est que le système autour de vous ne sait pas encore comment accueillir ce que vous portez.
Mais vous n’êtes pas là pour attendre leur permission. Vous êtes là pour incarner autre chose, pour ramener du vivant là où il y avait de l’étouffement, pour redonner du souffle là où il n’y avait que du silence.
Et si ce sentiment d’être étrangère… était en fait le plus beau des appels à vous rappeler qui vous êtes vraiment ?
Peggy