Il y a quelques semaines j’ai fait une séance de groupe d’activation de la kundalini. Dans ces séances, en se laissant aller, on peut vivre de nombreuses expériences, sensations, intuitions, connexions,... en lien avec son passé, son présent, son futur, à des égrégores…
Tout au long de la séance, je me suis sentie très en paix et protégée. C’était vraiment agréable.
Au milieu de la séance, pendant 10-15 min les 6 femmes qui étaient autour de moi ont commencé à crier, à hurler, à pleurer, à taper du poing sur le sol… C’était comme si elles se vidaient de leur colère, c’était très violent. Je ressentais l’écho de leur révolte dans mon corps tout en vivant dans mon cœur beaucoup de compassion. Cet amour était pour elles et pour moi. Nous ne formions qu’une.
Lorsque je suis revenue à moi, je savais qu’une libération s’était produite pour nous toutes (les 6 femmes présentes, moi et toutes les autres femmes).
Lors du debrief de la séance, nous avions toutes ressenti et compris qu’il s’était passé quelque chose d’important sans pouvoir y mettre des mots précis.
Une heure plus tard j’étais à la maison en train de regarder mon Instagram.
Je tombe sur un post de Marine qui a créé le compte Instagram @balancetonuterus. Elle expliquait qu’elle avait décidé de changer le nom de son compte en @lovetonuterus.
Elle s’était rendue compte qu’elle n’avait plus besoin de crier toute sa colère, toutes les souffrances qu’elle avait subies et qu’elle était prête à aborder son histoire et son intimité sous un autre angle.
Il y a plusieurs années lorsque sont arrivés les mouvements @meetoo et @balancetonporc les femmes n’en pouvaient plus. C’est comme si la coupe de l’inconscient collectif féminin avait débordé. Trop c’est trop.
Il y avait un grand besoin d'extérioriser de toutes les douleurs, les horreurs, les humiliations que la femme avait pu subir depuis des générations et des générations par l’homme.
Ce mouvement a permis de mettre au grand jour certaines pratiques et de faire prendre conscience aux femmes des abus qu’elles pouvaient subir s’en sans rendre compte régulièrement, “juste” parce que c’est la norme.
C’est aussi grâce à ces mouvements que les femmes ont osé porter plainte, ont osé raconté leur histoire, ont osé dire non, ont osé revendiquer,... Elles savent maintenant qu’elles ont le droit au respect.
Je fais partie de cette génération et de ces femmes qui ont osé reprendre leur pouvoir et dire stop ça suffit… jusque devant les tribunaux.
J’ai la sensation que de plus en plus de femmes ont retrouvé leur puissance et leur souveraineté, notamment grâce à ces mouvements et sont prêtes aujourd’hui à passer une nouvelle étape. C’est une très bonne nouvelle, ça va bouger :)