Il y a les choses qu’on garde…
Et celles qu’on n’a jamais réussi à jeter.
Un tiroir plein de vieilles lettres.
Un pull troué qu’on ne met plus.
Des objets cassés mais “chargés de souvenirs”.
Des cartons de “ça peut toujours servir”.
Ou cette armoire qu’on déteste mais qui appartenait à Mamie…
Et puis, à l’inverse, il y a ceux qui ne gardent presque rien.
Qui donnent, jettent, vident, changent tout dès que possible.
Qui ne s’attachent à aucun lieu, à aucun objet.
Rien de tout cela n’est anodin.
Notre rapport aux objets est profondément symbolique.
Il parle de notre relation à la mémoire, à l’attachement, à l’insécurité… et même à notre lignée.
Garder, ce n’est pas seulement conserver.
C’est porter.
Porter le passé, porter les absents, porter ce qui n’a pas été digéré.
Jeter, ce n’est pas forcément fuir.
Parfois, c’est un besoin viscéral de couper avec des blessures, de reprendre le pouvoir, de ne plus se laisser enfermer.
Mais souvent, l’un comme l’autre est réactionnel.
On garde sans conscience.
On vide sans sens.
Et si vous vous demandiez aujourd’hui :
– Qu’est-ce que je garde chez moi qui ne m’appartient pas vraiment ?
– À quoi (ou à qui) suis-je encore attachée à travers ces objets ?
– Qu’est-ce que j’essaie de ne pas oublier… ou de ne plus jamais revivre ?
L’inconscient s’inscrit dans la matière.
Vos objets racontent votre histoire.
Parfois même, celle de vos parents ou de vos ancêtres.
Alors si vous sentez qu’il est temps de faire du tri, pas seulement dehors, mais en dedans, commencez par un objet.
Un seul.
Touchez-le. Ressentez ce qu’il évoque. Et demandez-vous :
est-ce que je choisis de le garder… ou est-ce que je le garde par fidélité, par peur, par automatisme ?
Le vrai tri ne libère pas seulement de la place.
Il libère de l’espace en soi.
Et vous, est-ce que vous gardez ou est-ce que vous vous détachez ? Dites-le moi en commentaire.
Peggy