Je vais vivre un nouvel hiver, ici, en Andorre.
L’hiver ici n’est pas un calvaire comme je pouvais le vivre à Paris. Le froid est sec, la neige rend les paysages magnifiques et le soleil est toujours présent.
Déjà 3 ans que nous prenions la décision avec Sweety de quitter la France pour un autre pays que je ne connaissais pas.
J’ai la chance d’avoir fait une immigration choisie (contrairement à de nombreuses personnes qui quittent leur pays sous la contrainte) mais je crois qu’il n’est jamais évident de dire au revoir à son pays d’origine quelque soit la situation.
Lorsque l’on quitte son pays on quitte une langue, une culture, des habitudes, un fonctionnement, une mentalité, une politique,... on laisse derrière soi ce qui nous a construit depuis des années, depuis toujours.
On dit au revoir à la fois à des avantages mais aussi à des contraintes.
Aussi, on fait face aux jugements, aux incompréhensions, aux dénis de nombreuses personnes qui elles restent dans le pays d’origine.
Sur le coup, j’ai eu beaucoup de mal avec ces regards tranchants mais au final, ce qui est important c’est que je me sente bien avec cette décision, n’est ce pas ?
Il est impossible de savoir à l’avance si l’on va se plaire dans ce nouveau pays.
Va-t-on y trouver ce qu’on est venu y chercher ?
Va-t-on avoir le mal du pays ?
De mon côté, je n’ai jamais douté, je savais que ce choix était le bon.
J’ai passé depuis longtemps la lune de miel et je m’y sent toujours bien et je m’y sens de plus en plus comme chez moi. Tout devient de plus en plus familier et “normal”.
Je ne suis plus déroutée lorsque mes invités arrivent 20 min en avance sur l’horaire prévu de la soirée ou qu’il neige un mètre en une nuit.
Si c’était à refaire je le referai même si ça n’a pas toujours un long fleuve tranquille. C’est une belle expérience à vivre.
Peggy