On n’en parle pas beaucoup.
Mais la honte est souvent le verrou invisible qui nous empêche d’avancer.
On a honte de ce qu’on a vécu.
Honte de ce qu’on a subi.
Honte de notre corps, de nos choix, de nos émotions, de notre histoire.
Parfois même… honte d’exister.
Et le pire, c’est qu’on la garde pour soi, comme un secret.
Parce qu’on croit que si on la montre, elle va grandir.
Alors qu’en réalité, c’est dans le silence qu’elle se renforce.
La honte est une émotion héritée.
Souvent transmise.
Elle vient d’un regard posé sur nous… un jour… qui a fait basculer l’estime de soi.
Et à force de porter cette honte, on se rétrécit.
On n’ose plus.
On s’excuse d’être là.
On se sabote.
On se cache derrière des masques.
Et on passe à côté de notre puissance.
Mais il est possible de sortir de ça.
Pas en se battant contre elle.
Mais en la nommant, en la reconnaissant, en la déposant dans un espace sécurisé.
J’ai vu des femmes magnifiques porter une honte qui ne leur appartenait même pas.
La honte d’un abus.
La honte d’un secret de famille.
La honte d’un corps jugé.
La honte d’un échec, d’un silence, d’un désir.
Et le jour où elles ont osé poser cette honte à l’extérieur d’elles, quelque chose s’est ouvert.
Alors si vous sentez que la honte vous empêche d’être vous-même,
rappelez-vous ceci :
la honte se guérit dans le lien, dans la parole, dans l’acte symbolique.
Elle ne vous définit pas.
Elle ne dit rien de votre valeur.
Et vous avez le droit d’en sortir.
Si vous aussi vous portez en vous une honte et que vous vous sentez prête, dites-moi simplement "J'ai honte", en commentaire.
Peggy