Il y a quelques jours, j’étais installée tranquillement dans un coin du spa, avec une amie.
Un moment de douceur, de repos, de partage.
Le spa était presque vide. On savourait cet espace calme et enveloppant.
Et là, une femme s’approche… et commence à chanter des mantras très fort, à moins de deux mètres de nous.
Alors qu’elle aurait pu se mettre ailleurs, elle avait tout l’espace pour elle.
Mais non : elle s’est installée tout près.
Et puis elle ouvre les yeux et dit à mon amie :
"Ah, vous venez entre mère et fille, c’est sympa." (Mon amie à 3 ans de plus que moi…)
Elle enchaîne :
"Vous êtes légère, vous êtes ceci, cela..."
Des phrases lancées comme des vérités.
Des “lectures” qu’on ne lui avait pas demandées.
Des projections, habillées de bienveillance… mais profondément intrusives.
Ce n’est pas de la spiritualité. C’est une prise de pouvoir.
Et dans le monde du développement personnel et du spirituel, je vois ça tous les jours.
Des personnes qui ont lu trois livres, fait deux stages, eu trois ressentis et qui se croient autorisées à donner leur avis sur tout.
Sauf que la conscience ne donne aucun droit sur l’autre.
Ce n’est pas parce que vous “ressentez quelque chose” que vous avez à le dire.
Ce n’est pas parce que vous êtes “connectée” que vous avez à intervenir.
On ne lit pas l’énergie des gens sans leur accord.
On ne commente pas leur apparence, leur vibration, leur blessure, leur relation…
s’ils ne vous l’ont pas demandé.
C’est une question de respect.
C’est une question d’éthique.
C’est une question de justesse.
Le développement personnel ne devrait jamais être un prétexte pour imposer sa vision, prendre de la hauteur pour se sentir supérieure ou poser des mots sur l’autre pour mieux exister soi.
Alors si vous aussi, vous avez été confrontée à ces “prises de pouvoir déguisées” : vous avez le droit de dire non, de poser vos limites et de rappeler que le silence, parfois, est bien plus sacré qu’un discours mal placé.
Est-ce qu’il vous avez déjà vécu ce genre de situation ?
Peggy