Il y a quelque temps, en me regardant dans le miroir, j’ai remarqué quelques cheveux blancs.
Pas beaucoup. Juste quelques-uns.
Mais ils étaient là, comme un discret rappel que le temps trace son chemin.
Et pourtant, en les découvrant, je n’ai pas ressenti de panique, ni de tristesse.
J’ai senti une profonde douceur.
Comme si ces cheveux blancs venaient raconter une histoire... la mienne.
Dans notre société, les cheveux ont toujours été bien plus qu'une simple parure.
Ils sont porteurs de symboles puissants.
Force, féminité, jeunesse, séduction...
Mais aussi, parfois, contrôle, pression, injonctions invisibles.
Depuis l’enfance, nous recevons des messages souvent contradictoires.
Il faudrait avoir des cheveux longs, brillants, abondants pour être "féminine".
Il faudrait cacher les cheveux blancs, car ils raconteraient la vieillesse, la perte de désirabilité.
Il faudrait maîtriser, dompter, colorer, transformer pour correspondre à une image projetée.
Je le vois autour de moi, et je l'ai ressenti aussi parfois : cette pression subtile de devoir "être comme il faut".
Mais à quel prix ?
À force de vouloir correspondre, n’oublions-nous pas d’être simplement nous-mêmes ?
Ce que je ressens aujourd'hui en voyant mes cheveux évoluer, ce n'est pas le besoin de lutter contre le temps, ni de cacher quoi que ce soit.
C'est l’envie d’être encore plus fidèle à qui je suis.
De laisser mon corps parler son propre langage.
De me sentir libre, vivante, vibrante, quelle que soit l’image que la société attend.
Et vous, êtes vous fidèle à qui vous êtes ? Dites-moi OUI ou NON en commentaires de cet article.
Peggy